Afrique
Dans une tache d’or, un lourd soleil brûlant
Au couchant rougeoyant prend ton dos en offrande.
Ton bras sur le pisé, levé, l’autre ballant,
Tes jambes repliées en arrière se rendent...
Par ton souffle rythmé tes côtes saillent un peu,
De tes rêves trop chauds, ton ventre s’arrondit,
Et tu restes accroupie le plastique pulpeux,
Aux sons de la savane en soirée assourdis...
Les ocres et les bruns, encore en sang mêlés,
Cachent ta nudité depuis la nuit des temps,
Traversent ton esprit sur quelques bracelets,
Et toi jeune négresse, Afrique tu attends...
Graphène pastel