L'oiseau mécanique
L’oiseau mécanique
Et déjà leur amour s’amorce
Dans la chaleur, insistante, irritante,
Aux jalousies des forces du mal
- Malheur, horreur, stupeur –
D’une sorcière crève-cœur,
Sous son pas, d’un printemps avenant
Aux solstices d’hiver.
Alors, un Prince est mis en rouages,
Dans l’impuissante rage
D’un oiseau mécanique…
Alors, un sortilège en cadeau offert,
En cadeau de Princesse,
Aux larmes de la tristesse
Pour l’amant disparu…
Pleurs, clameurs,
Près du métal et des peintures,
Près des engrenages chantants,
Illuminés d’ors et d’argents,
Flambante
Merveille des merveilles, posée,
Sur des chasses ténébreuses.
L’oiseau écoute, l’oiseau entend,
Il dit sa peine chaque jour,
Aux foyers sombres et aux lentilles,
Aux paliers tendres des diamants noirs,
Aux rythmes doux du remontoir...
Une nuit de lune,
La magie s’allume,
De chair et de sang, de plume.
Lors l’oiseau chante à sa belle,
Chaque jour,
Leur impossible amour…
Graphène